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interview
des 3 mecs (extrait)
Propos recueillis par Zoé Bisibille pour la revue "1100 fous"
ZB Comment devient-on les 3 mecs?
P Au départ, notre ami
Philippe, peintre qui voit des images partout, nous dit : " Vous ne savez
pas ? Il y a les 3 Becs près d'ici, la montagne. Vous n'avez qu'à vous appeler
les 3 mecs."
R Le seul problème était de savoir si "les 3 Becs"
s'écrivent avec le chiffre "trois" ou "3" en toutes
lettres. En plus, il y avait le danger, lors d'une interview, pour peu qu'on
soit enrhumé, de dire : "doux sobbes les trois becs" et de lire
ensuite dans la presse que nous sommes "les 3 mecs", le journaliste
ayant de lui-même rectifié ce qu'il croit être une simple erreur de notre
part...
P Rassurez-vous
! Il n'y a que lui qui croit que tout le monde comprend ce qu'il dit.
R C'est
parce que j'y crois que je le dis !
ZB Vous
êtes donc trois...
S Quand
j'ai rejoint le groupe, nous étions quatre...
R Et
le guitariste est parti...
S Nous avons assez entendu
les guitaristes ! Nous voulons entendre les vents. Nous avons souvent la chance
de recevoir des sax, harmonicas et des voix de toutes sortes. Nous sommes aussi
une section rythmique. Contrebasse guitare batterie. A trois, nous improvisons.
ZB Quel
est votre style ?
R Parfois nous sommes un groupe de
country comme il y en a des centaines. Cinq minutes après, nous nous sentons plutôt
swing. Puis vient la vieille chanson réaliste. Nous aimons varier et croiser
les genres.
ZB Si tu veux répondre à la
question, maintenant serait un moment assez bien choisi...
R C'est
peut-être une espèce de blues latin...
ZB Le
blues latin ?
R Oui,
c'est ça. Nous faisons du blues latin.
P Mais
nous ne sommes pas un groupe de blues. Moi je préfère le musette.
S J'aime quand le batteur
fait "TAKA!", comme Roy Haynes, pendant que le sax fait
"guiliguili".
ZB J'entends chez vous
beaucoup d'airs des années 20 et même des airs beaucoup plus anciens, des
arrangements bizarres sur des musiques de Eric Satie, de John Dowland. Comment
réagissent les jeunes?
P Ils viennent. Ils ne
sont pas toujours nombreux mais ils viennent. Et surtout, ils restent. C'est toujours pour nous un
très grand plaisir.